Tram, tram, tram : « Je voulais un petit refrain que les gens retiennent facilement »

C’est l’heure de la troisième manche de notre grand jeu consacré aux chansons qui parlent du tramway.

Qui a écrit, puis chanté, puis enregistré :

« Certains sont très inquiets/Qui va payer tout ça ?/Il est fou, ce projet/Les bus ne suffisent pas ? »

C’est Renata. Renata Harbulot, de Dijon, qui est donc notre invitée pour ce troisième volet de notre série consacrée aux chansons-qui-parlent-du-tramway. (Si vous avez manqué le début : Voir l’épisode n°1 et/ou l’épisode n°2).  

Professeur de musique en pré-retraite, elle se consacre dorénavant entièrement à sa seconde vie d’auteur-compositeur et interprète (pour mieux la connaître, voir son site). Il y a un an jour pour jour, alors que les deux lignes du tram de Dijon entraient en service, Renata a donc écrit la ritournelle que voici. Ecoutez-là. Plus bas, nous décodons avec la chanteuse, que nous avons interviewée par téléphone :

Alors, un peu qu’elle résonne aux oreilles des Tourangeaux, la chanson de Renata, non ? Nous avons en effet subi, avec pile un an d’écart, la même aventure que les Dijonnais. Depuis, ces derniers semblent devenus, à en croire Renata, « totalement tram », totalement babas.

NR : Avez-vous tout écrit au premier degré ? Certains couplets sont très élogieux. Par exemple : « Deux mille arbres plantés/Moins de circulation/La ville va respirer/Merci pour nos poumons » ou « Monsieur le maire est content/Toute la ville est en liesse/Faut dire qu’un tel changement/Ca tient de la prouesse » ?

Renata Harbulot : « Non, il n’y a pas d’ironie, même si, c’est vrai, plusieurs personnes se sont interrogées à ce sujet. Si je commence la chanson en parlant du débat et des questions soulevées par ceux qui étaient opposés au projet de tram, c’est que je souhaitais être parler des choses telles qu’elles sont, et c’est bien, au fond, qu’il y ait un peu d’ambiguité. Mais oui, vraiment, même s’il y a eu des moments difficiles au début du chantier, tout a basculé quand les belles rames couleur cassis ont commencé à circuler. Même les antis se sont ralliés, parce que la ville a vraiment beaucoup changé. Les monuments sont mis en valeur, notamment la chouette porte bonheur de l’église Notre-Dame. Et on ne prend plus la voiture pour aller en ville. Oui, dès la mise en service, il s’est passé quelque chose. »

NR : Racontez-nous…

Renata Harbulot : « Il y a eu une sorte d’euphorie. Les gens se faisaient photographier près du tram, dans le tram. Je me souviens que certaines boutiques étaient dévalisées de rouge à lèvres couleur cassis! »

NR : Comment votre chanson a-t-elle été accueillie ?

Renata Harbulot  : « J’ai enregistré 2.000 connexions sur You Tube lors du premier week-end de diffusion, ça ne m’était jamais arrivé. Ce titre a été emporté par l’actualité. Je voulais un petit refrain que les gens retiennent rapidement. Et le maire m’a adressé une lettre de remerciements.

NR : Vous ne faîtes pas partie de l’équipe municipale ?

Renata Harbulot : « Pas du tout ! Je suis apolitique ! »

Alors, quel musicien tourangeau se sent d’attaque pour écrire une p’tite chanson sur le tram ?



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