J’ai effectué la montée de la tour Charlemagne

Un sacré défi que je me suis fixé là: effectuer la montée de la tour Charlemagne, en contre-la-montre. Seul avec mes doutes, mes souffrances, avec pour seul adversaire le chronomètre, froid, implacable. Quand l’homme dépasse ses propres limites: voici le récit d’une victoire sur moi-même.

Bien échauffé, motivé, je me lance dans l’entreprise avec enthousiasme. Top chrono: au début, rien à signaler. J’avance à un rythme régulier: tout baigne, je suis dans les temps. Passé le 1er étage, grosse difficulté technique: l’édifice se rétrécit, il devient beaucoup plus compliqué de progresser. Mon rythme ralentit sérieusement: je perds du temps sur mon tableau de marche; l’énervement me gagne. 2e étage: les muscles deviennent douloureux ( l’acide lactique sans doute), la sueur commence à me perler au front. 3e étage: la fatigue physique se double de difficultés techniques grandissantes; mon rythme cardiaque commence à s’affoler, je deviens tout rouge. Mentalement, je commence à craquer, un grand sentiment d’impuissance m’envahit, je suis tout près, je l’avoue, de l’abandon. Mais j’entrevois le bout du calvaire, et je puise dans mes dernières ressources.

Enfin, c’est l’arrivée. Je regarde ma montre: 5’42″! Lamentable, il faut bien le dire. Ma référence chronométrique, c’est la montée du phare d’Eckmühl (à Penmarc’h, dans le Finistère), un édifice de taille comparable: en 2012, le vainqueur de l’épreuve, un certain Quentin Thomas, a mis 52″09!

Petit détail: il y a une large fente au sommet de la tour Charlemagne. Si vous ne savez pas à quoi elle peut bien servir, demandez à Antoine Selosse, le directeur du Centre culturel Saint-Martin, il se fera un plaisir de vous expliquer. Ou cliquez ici. Comme disait Pierre de Coubertin: « L’important, c’est de participer. »

 



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