Les pigeons et les chats ou l’art de sauter du coq à l’âne

Jeudi soir dans une salle des Rives du Cher, petite réunion pour expliquer aux riverains qu’il va y avoir des travaux nocturnes sur les voies de chemin de fer, et qu’en conséquence, ça risque de faire un peu de bruit. Après avoir aligné chiffres, données techniques et informations diverses sur le chantier, le directeur opérationnel délégué par RFF demande s’il y a des questions.

Une dame prend la parole et prévient que son intervention n’a aucun rapport avec l’objet de la réunion: profitant de la présence d’un élu municipal, elle veut parler du problème des déjections de pigeons, et dénoncer le comportement d’un voisin qui nourrit les volatiles. Bien vu, madame, la question n’a vraiment rien à voir avec le sujet du jour.

Une autre riverain risque un parallèle hardi avec les animaux des parcs publics qu’il est interdit de nourrir et à qui quelques citoyens s’évertuent à donner du pain. Le rapport avec les nuisances du chantier SNCF n ‘est guère plus évident.

Un troisième, sentant le moment opportun, fait alors valoir que lui, c’est plutôt les chats du voisinage qui lui causent des nuisances. Et le bruit des trains, dans tout ça?

Au moment où on a l’impression que l’on s’est définitivement égaré, le technicien de RFF reprend magistralement la main: « Il suffit de mettre les chats et les pigeons ensemble, et hop, déjà un problème de réglé! »

Une autre question, dans la salle? Non, alors la séance est levée.



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1 comment


  1. C’est excellent ! Ce n’est pas mon quartier, mais j’aurais aimé être petite souris (euh… y’a des chats).