Novelli se présente : décryptage

Sa déclaration de candidature aux législatives ce vendredi 2 mars 2012, depuis Joué-lès-Tours ne faisait aucun doute. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy, ancien député européen, laboureur après son suppléant Michel Lezeau d’une circonscription (Joué-lès-Tours – Chinon – Sainte-Maure de Touraine) qu’il connait comme sa poche depuis près de 20 ans après quatre élections sur cinq présentations, l’enfant tourangeau  » du pays »  se relance à sa propre succession sur une circonscription perdue une fois en 1997, contre le socialiste Yves Dauge, alors maire de Chinon et ancien conseiller de François Mitterrand.

Dans ce petit resto de Joué-lès-Tours, rue Chantepie, face à une quarantaine de supporters, le député sortant s’est déclaré. A moins d’un lieu du Palais des sports où il avait présenté ses voeux.  A cent lieux au moins de sa mairie de Richelieu, de sa vice-présidence parisienne et nationale de l’UMP.

 » Sans arrière pensée politicienne, je veux être élu député parce que c’est moi. Je ne m’abriterai pas derrière Nicolas Sarkozy  » a-t-il dit à volo.

Séducteur. Décomplexé. Séduction. Décomplexitude.    L’orateur, désormais expérimenté (63 ans le 6 mars, ancien ministre, ancien député européén, N°2 de l’UMP au bureau national derrière Jean-François Copé, est affûté. Ce qui s’apparenterait selon Freud et Angela Merkel au « Ich und über Ich « , le moi et le sur-moi…  « Lol », répondent les Jeunes Pop…

Décryptage :

– Le choix de s’annoncer à Joué-lès-Tours est osé, en pays ennemi, mais très regardé : il fut localement battu régulièrement  lors des précédents scrutins depuis 1997.

– Le choix de s’annoncer à Joué-lès-Tours est osé mais sans doute calculé, là,où les réservoirs socialistes et   le PS soutiennent mollement Laurent Baumel, son challenger PS.

-Le choix de s’annoncer à Joué-lès-Tours est décomplexé, à deux pas de Ballan-Miré où effectivement, le même adversaire socialiste avait fait il y a 4 ans  le « hold-up » sur la mairie, alors détenue par le dauphin de son suppléant. Un dauphin (Jacques Rabier)  par ailleurs non appuyé clairement et finalement envoyé aux oubliettes…

Voilà : Un secrétaire national de l’UMP contre un secrétaire national PS ( adjoint, à l’Europe et aux relations internationales), un maire (dit rural) de Richelieu contre un maire de Ballan-Miré (dit d’agglomération) : le combat démarre. Une droite contre une gauche.

 

 



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2 comments


  1. Aaaaah, merci d’avoir fait un billet sur le lancement de la campagne car je l’avais complètement zappé (rien vu passer !)… Un vrai succès, donc :P