Boulevard des Airs et les Fatals Picards : baroud d’honneur

Ca y est. C’est fini. Mais peut être trouverez-vous dans votre coeur la consolation d’avoir vécu un dernier concert survolté… si vous étiez place Voltaire hier soir.

Commençons par la surprise du soir, peut être même du festival : Boulevard des Airs. Les huit jeunes venus du sud n’ont pas arrêté une seule seconde. On croyait voir Manu Chao devant une place Voltaire remplie. Du chant des partisans à Bella Ciao, soupoudrés de cuivres, de quelques guitares saturées, voire d’accents hip-hop, on comprend vite pourquoi ce groupe au potenciel scenique énorme a mis le feu à Darc.

Entre rock, raggae et ska, les huit de Boulevard des Airs ont remué la fosse bondée de la place Voltaire.

Puis vint l’ultime sensation du festival : les Fatals Picards. Et ils ont commencé fort. « Toi tu vas être le riche de la soirée, avec ton gros appareil photo et ta montre », lancèrent-ils à notre photographe, avant de commencer  Les bourgeois, première chanson d’un set de folie furieuse. Tout le monde en a pris pour son grade : fachos, profs, supporters, la gauche, la droite, Yannick Noah, Nolwenn Leroy. Tous.  Au plus grand plaisir de tout le monde, même si certains ont plus encaissé que d’autres. Après un final incroyable, où se sont enchaînés Seven Nation Army, La Bamba, Partenaires Particuliers, Salut à Toi, etc, etc, les vrais-faux punks de la scène française  sont partis comme ils sont venus, dans un joyeux foutoir.

Avant-derniers de l'Eurovision -signe évident de la qualité de leurs compositions-, les Fatals Picards sont aussi capables de faire rire une salle entière.