Au bout de huit mois… ou plaidoyer contre le froid



Depuis quelques mois, j’ai délaissé ma rubrique dictionnaire québécois, le froid m’a gelé les neurones… non en réalité, le froid, certes, est en partie la cause de ce manquement mais du seul fait que les sorties se sont espacées et que les occasions de s’approprier la « langue » québécoise se sont donc raréfiées.

L’hiver québécois n’est pas une légende, il est long et glacial.

Le froid, le froid, et encore le froid.

Le mois de février a particulièrement été difficile et pour cause : c’est le mois qui a été le plus froid depuis 115 ans ! L’air arctique qui a soufflé en février a plongé le Québec sous des températures entre cinq et neuf degrés sous les normales de saison.

A Montréal, au mois de février, les températures moyennes ont atteint – 15,2 degrés celcius contre en moyenne -7,7 degrés celcius. La température maximale a été de – 4 degrés celcius.

Alors pour une récente expatriée comme moi, ce fut difficile, très difficile. D’ailleurs, au mois de février, tous les expatriés dépriment et même les Québécois qui ne sont pas des surhumains attendent avec impatience un peu de clémence météorologique.

Les conséquences de ce froid extrême sont diverses :

- psychologiques : le moral est donc en berne, tout devient difficile, il faut se motiver pour se lever, sortir et affronter le froid, emmener les enfants à l’école…

- matérielles : les maisons chauffées en permanence et les amplitudes thermiques importantes dans une même journée abîment le mobilier en bois (cadres, tableaux, meubles, parquets…).

Nous avons également expérimenté le gel des tuyaux d’eau à cause de la porte de garage qui ne s’est pas fermée hermétiquement en raison de la glace accumulée sur le sol.

Les voitures ne ressemblent plus à rien, elles sont méconnaissables et sales, très sales, le lave-glace allant jusqu’à – 30 degrés est une question de survie sur la route ici !

- corporelles : les mains se dessèchent et rougissent à cause du froid, il ne faut surtout pas oublié de mettre systématiquement ses gants, ses moufles, ses mitaines enfin se protéger les mains. Les cheveux et la peau subissent aussi les agressions du froid.

Voilà je crois que je vous ai dressé un tableau assez exhaustif et objectif mais le point positif à tout cela c’est que de nombreux québécois et expatriés migrent vers le sud (Mexique, Floride, République Dominicaine, Cuba …) pour les vacances (la relâche comme on dit ici) pour « recharger les batteries ».

Alors nous sommes allés, nous aussi docilement, prendre le soleil de Cuba (post à suivre).

Depuis notre retour début mars, les températures sont beaucoup plus clémentes, la neige est entrain de fondre, on redécouvre le bitume, espérons que ce soit les prémices du printemps…

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Découvertes, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Au bout de huit mois… ou plaidoyer contre le froid

  1. Beaugrand dit :

    Brrrrr… Je frissonne.
    En Touraine, mêmes symptômes avec la pluie!

Répondre à phanette Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>