C'est l'époque où les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Ce jeudi soir, sur les coups de 21h, la séance de renouvellement des membres du conseil de la vie locale (CVL) de Tours-Est bat son plein. Tous ces braves citoyens pourraient présentement jouer aux petits-chevaux, boire un verre, aller au cinéma et hésiter entre « L’exercice de l’État » ou « Paranormal activity 3 », ou bien encore ingurgiter la finale du concours de cuisiniers amateurs diffusée sur la première chaîne – comme disait ma grand-mère…
« L’exercice de l’État » ou « Paranormal activity 3 » ?
Eh bien non. Eux, ils préfèrent se réunir deux heures durant au centre de vie du Sanitas pour poursuivrel’expérience (formidable ?) de la démocratie participative. Ou l’on parle entre voisins, avec les élus et les membres des comités de quartiers, de choses tout à fait sérieuses, mais aussi (surtout?) des poubelles mal rangées, des étrons largués par Médor qui ne sait même pas viser le caniveau et enfin, saison oblige, des-feuilles-mortes-qui-restent-trop-longtemps-sur-le-trottoir-et-qui-sont-dangereuses-à-cause-de-la-pluie-vous-comprenez.
Attention aux glissades !
Ah, ah, mais pardon, les feuilles mortes, ce n’est pas un sujet si ras-des-paquerettes, non-non-non. Car quand une habitante, membre du CVL, a fait part de sa peur des méchantes glissades, Josette Blanchet, conseillère municipale (PCF), a saisi l’occasion de parler politique budgétaire : « Les gens demandent tout le temps un service constant, des trottoirs bien propres et tout, mais il faut savoir que ce service constant se fait avec de moins en moins de moyens ! » Bref, les agents de nettoiement n’ont pas le don d’ubiquité. Quelqu’un, un brin taquin, a alors lancé, tout fort : « Si on ne veut plus de feuilles, y’a qu’à arracher les arbres ! » Ceux qui, dans cette même assemblée, se sont insurgés contre les coupes claires ordonnées par la Ville le long du tracé du tramway n’ont peut-être pas apprécié l’humour !
Magalie Basset.