11. L’Espérance, les  » circus  » y ont leur deuxième maison

C’est une tradition : chaque promotion de l’école de cirque a son repaire au café de la rue Bourbon. Les seconde n’y échappent pas.

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Gilles Thiollet, au fond, avec les élèves de seconde de l’école de cirque.

De quoi avez-vous envie de parler à Châtellerault ? Quand on leur a posé la question, les élèves de seconde de l’école de cirque, unanimes, n’ont eu qu’une réponse : de l’Espérance !

Le café de la rue Bourbon tient en effet une place particulière dans l’histoire de l’école de cirque. Depuis toujours ou presque. « C’est arrivé le plus simplement du monde, explique Gilles Thiollet, l’emblématique patron. C’était la première ou deuxième année de l’école, certains sont venus, c’était une bande sympa… »
Et depuis, les « circus » y reviennent, comme un truc qu’on se passe de promo en promo. La transmission se fait même avant le premier jour à l’école. Lors des stages qui précèdent, pour ceux qui y participent.

«  C’est ici que l’ambiance est la meilleure  »

« On est venu en ville à cette occasion se souvient Malou. On a fait une étape à l’Espérance. On nous a présenté Gilles. Il nous a expliqué qu’on se retrouvait ici. »
Et si l’on y revient, c’est sans doute avant tout pour son patron. « Il nous connaît tous », « il nous a dit que c’était notre deuxième maison ». Chacun a sa bonne raison pour y revenir, et l’hôte des lieux, volontiers râleur, est « super drôle ». Même le cadre, qui n’a rien d’un bar branché, arrive à séduire ces jeunes pas encore nés quand les lambris ont été apposés sur les murs. « On se sent dans un chalet, en montagne », avance Lucie. « Je préfère un bar comme ça qui fait ancien plutôt qu’un super moderne » ajoute Malou. « C’est bien parce que ça change avec les expos qu’il accueille », estime Lilian.
Et si certains vont parfois s’assoir sur les chaises du Merle Moqueur ou du Paris-New York, tous reviennent plus facilement vers l’Espérance. « C’est ici que l’ambiance est la meilleure » s’accordent-ils tous. « C’est vrai que j’ai une tendresse particulière avec les circus, avoue Gilles. Ils sont loin de leur famille, ils sont très jeunes quand ils arrivent ici et puis, ils font quelque chose de bien, qui sort de l’ordinaire. » Et malgré « leur look particulier », Gilles reconnaît verser sa larme à chaque départ d’une nouvelle promo. « On a de grands moments d’amitié », explique-t-il, l’œil humide. Et certains durent toujours. Comme la tradition qui veut que Gilles offre des fleurs lors de la dernière représentation du spectacle des terminales. Dans quelques semaines, ce sera sûrement encore le cas. Et Gilles versera sa petite larme. Une nouvelle fois.

Laurent Gaudens

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