Pour Christian Brec, le maire de Saint-Benoît-du-Sault « cette décision qui vise à détruire la présence postale aura des retombées négatives sur la ville » a-t-il souligné dans un courrier adressé à la direction de la poste.
Pour leur part les facteurs laissaient entendre que les tournées ne partiront plus de Saint-Benoît-du-Sault, mais d’Argenton, où stationneront dorénavant les véhicules. Il se trouveront dans l’obligation de quitter leur domicile plus tôt le matin et de dépenser plus de carburant pour rejoindre leur nouveau lieu de travail.
Pour Saint-Benoît-du-Sault, la crainte à moyen terme passe par l’idée que ces facteurs déménageront ou, en tout cas, plus aucun d’entre eux ne s’installera dans cette ville mais, logiquement, au plus proche de leur lieu de travail.
Ceci laisse penser aux élus que « pire, nous sommes conscients qu’il ne s’agit là, sans doute, que des prémices d’une disparition pure et simple du bureau de poste, transformé au mieux en agence postale communale, au pire en relais postal commerçant, voire intégrant une maison de service public ou recourant au service de facteurs guichetiers ».
Si, pour le moment, cette décision semble avoir des conséquences limitées sur la vie locale, elle participe néanmoins à la poursuite de la dégradation de la qualité du service public : suppression de postes, modifications des tournées, voire diminution du nombre de facteurs, sans parler du démantèlement du tissu économique du milieu rural, commerces, écoles, transfert de l’entretien des véhicules et de l’achat du carburant sur le nouveau centre, pas de nouvelles installations d’employés de la poste… d’ou la décision des élus de Saint-Benoît-du-Sault, lors de la dernière réunion de conseil municipal d’exprimer à l’unanimité leur profond désaccord vis-à-vis de cette décision de délocalisation.
Parmi les élus au côté de Christian Brec, notons : Marcel Bourgouin, maire de La Châtre l’Anglin, Philippe Guérin, maire de Sain-Civran et Gérad Mayaud, 1er vice-président du conseil départemental, maire de Chaillac

Ici, devant la poste de Saint-Benoît-du-Sault, où les facteurs et les élus ont manifesté leur désaccord.



